BLOGFOLIO – Étiquette de bière Val-Dieu
Première partie
Le plus gros projet sur lequel j’aie travaillé jusqu’ici, c’est cette étiquette de bière !
Le contexte
La Royale Harmonie la Fraternité est une société de musique qui fait partie du fleuron musical et culturel de la ville de Malmedy. Le folklore local rythme la vie des citoyen·ne·s et la musique est présente en toute occasion.
Entre autres concerts de Noël, sorties en Belgique ou ailleurs, concours et accompagnements d’examens, la RHF participe bien sûr aussi à la plus grande manifestation malmédienne de l’année : le Cwarmê, le carnaval !
Chaque année, la Fraternité décide d’un nouveau thème et la grande danse créative est lancée : il faut trouver des morceaux de musique liés au thème et les adapter à la forme particulière d’un groupe musical telle qu’une harmonie ; il faut aussi fabriquer un énorme char duquel ambiancer la foule ; enfin, il faut créer un costume à la fois pratique, solide et beau !
Pour les 150 ans de la RHF, on m’a demandé de réaliser une étiquette commémorative. 150 ans à placer sur un bout de papier de 7 centimètres sur 8, ça fait beaucoup d’années… et ç’aurait fait beaucoup de costumes. Je suis donc partie sur le dernier quart de siècle pour me faciliter la tâche, mais aussi parce que le directeur Gérald Évrard dirige maintenant la Frat’ depuis presque autant d’années et c’était une façon de le mettre à l’honneur. En plus de représenter tous ces costumes, il fallait représenter la société entière dans toute sa diversité humaine et instrumentale !
Étape 1 : recherches
Voici mes premières recherches pour m’approprier tant les costumes que les attitudes, les positions des musiciens et musiciennes, et pour mieux comprendre les instruments que j’entends et côtoie depuis que je suis née mais que je n’avais encore jamais dessinés !
Étape 2 : nettoyage et colorisation
Après des heures de recherches, de crayonné et d’encrage, il est temps de passer à l’ordinateur. Je vais scanner mon dessin de sorte qu’il devienne un fichier bitmap (= avec des pixels) puis je vais l’importer dans un logiciel et le vectoriser pour en faire un fichier vectoriel (= sans pixels). Un fichier vectoriel peut être agrandi à l’infini sans perte de qualité.
Passer à l’ordinateur va me permettre de coloriser très facilement, en remplissant les zones. J’avais la chance de ne rien devoir inventer, il “suffisait” de reprendre les couleurs des costumes et de faire en sorte que tout soit harmonieux. Ça m’a quand même pris un temps certain avant d’arriver au résultat final…
Étape 3 : corrections :’)
… résultat final qui m’a, je vous l’avoue, fait pleurer : une mauvaise calibration des-dites couleurs avait donné un jaune verdâtre assez moche. Les bières sont livrées par palettes entières alors tout le premier lot, soit des centaines de bouteilles, était à mes yeux un échec cuisant ! J’étais probablement une des rares personnes à le remarquer et très certainement la seule à m’en vouloir. Mais, du point de vue de la lune… ce n’était pas une catastrophe. J’ai séché mes larmes et, après avoir remis en question ma vie entière, échangé quelques mails avec l’imprimeur pour rectifier mon erreur. C’est comme ça qu’on apprend, voilà 🙂
Le mot de la pas-fin!
Vous vous demandez ce que “Mousse foû” veut dire ? C’est le titre d’une chanson malmédienne dont je reprends une partie des paroles sur l’étiquette arrière. Je vous en parle dans le prochain article !
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